mardi 25 octobre 2016

Raid Nature 46

Pour moi le dernier raid de la saison s'est déroulé il y a 1 semaine dans le Lot au cours du raid nature 46. Une fois de plus cela allait me permettre de visiter (d'une manière un peu particulière) une région que je ne connais pas vraiment. Le Lot j'y suis souvent passé, mais pour aller vers les Pyrénées, pas pour les vacances et encore moins pour y disputer une course. Du coup je ne savais pas trop où je mettais les pieds.

Cela dit je me doutais quand même que ça allait être du costaud ! Voilà ce qui était annoncé par les organisateurs :


Le départ est donné à 12 h pétantes au sommet du mont St Cyr qui surplombe la ville de Cahors au bord du Lot. Un petit tour à pied de quelques secondes et j'enfourche mon fidèle destrier chaussé de ses nouveaux pneus (PHOTO + tag facebook) pour un VTT balisé assez roulant : je fais l'effort de ne pas trop m'emballer sur cette première section, la journée risque d'être longue. Les 5 minutes gagnées en partant trop vite sur cette première partie risquent de se payer en plusieurs dizaines en fin de journée ! Déjà, de nombreuses crevaisons ont lieu un peu partout tout au long du chemin et je me dis que je suis bien content d'avoir fait le nécessaire avant la course pour limiter ce genre de mésaventures.

Sur la CO pédestre qui suit je ressens déjà le besoin de prendre un second souffle, cela n'annonce rien de bon mais mentalement j'essaie de positiver en me disant que c'est sans doute parce que quelque part je ne suis pas encore entré dans le course ! Difficile d'avoir une orientation efficace et de faire des écarts sur cette CO surtout quand les groupes se forment. On retiendra que toutes les balises ont été prises…
Photo: orga RN 46
Nous repartons Steve et moi sur le deuxième VTT. Un VTT'O score ou d’emblée Steve décide de laisser une balise de coté jugeant celle ci non valable en terme de bonification. Steve nous fais une super orientation en ce début de section. Certaines équipes l'ont bien compris et se sont accrochées à nos basques ; mais au sortie d'une balise positionnée à l'écart du chemin, nous repartons à fond pour distancer l'équipe qui nous suivait : décision payante car nous nous retrouvons rapidement seul.
En descente pas de problème, sur le plat on envoie du pâté, mais alors en montée c'est une catastrophe, dans chacune d'elle je suis complètement planté, incapable d'avancer, sans jus… !!! Les crampes ne tardent pas à see faire sentir : « déjà ? » Me dis-je ! !! « c'est pire que ce que je pensais». Je m'alimente un maximum et Steve patiente le temps que je me refasse. Malgré tout nous continuons à avancer, pas toujours très vite mais nous avançons tout de même ! Nous finissons tout de même par boucler cette section. Je ne suis pas très lucide ! J'espère à ce moment la que l'eau fraîche du Lot me fera le plus grand bien.
Pour ce canoë, nous devons transporter les VTT avec nous. Nous amarrons comme nous pouvons les engins sur notre embarcation et nous mettons à l'eau pour un peu plus de 10 kms de « ramage ». « Ramer », c'est le terme qui convient. Au sens propre comme au figuré ! Le guidon de mon Canyon trempe allègrement dans l'eau ce qui nous ralentit considérablement et nous épuise un peu. Le point positif c'est que je repend des couleurs. Je me rend un peu plus compte de ce qui ce passe autour de moi. Comme prévu, la fraîcheur de l'eau me revigore et reconnecte mes neurones. Le temps est splendide mais pourtant il ne fait pas chaud en sortant du canoë et nous ne nous éternisons pas pour partir sur la liaison en VTT qui doit nous amener vers la prochaine CO.
Photo: Laeti
Il s'agit d'un CO mixte urbaine sur IOF et « campagne » sur vue aérienne. Là encore comme pour la première CO nous ramassons tout ce qu'il y a à prendre. Nous croiserons Laeti et Isa qui nous redonnent la pêche pour cette fin de journée. L'après midi se termine et il ne faut pas traîner. Nous devons faire un maximum du prochain VTT en suivi d'itinéraire de jour car inexorablement la nuit ralentira notre rythme. Pas grand-chose à signaler sur cette section, pas de grosse boulette d'orientation, pas de trop gros coup de mou. Mais c'est avec un peu de chance, ou peut être avec le flair de Steve que nous chopons la balise placée sur le parcours (nous apprendrons plus tard que bon nombre d'équipe ne l'auront pas vues et auront écopé d'une jolie pénalité.)
Photo: orga RN 46
La fin de cette première journée de course se profile mais il reste encore une CO nocturne à faire. Et pour s'y rendre il faut remonter tout en haut du Mont St Cyr où a été donné le départ un peu plus tôt dans la journée. J'ai vraiment retrouvé un semblant de forme et j'arrive à garder un rythme intéressant sur cette liaison qui s'apparente donc à une jolie montée sèche. Sur cette dernière CO score nous ne laisserons finalement que 2 balises, ce qui porte à 3 le total de balises laissées en route durant la journée ce qui au final ne nous classe pas trop mal au classement général.



Le second jour s'annonçait plus cool que le premier; au moins sur le papier. Deux fois moins de kms, ça devrait le faire ! Oui mais voilà, à avoir trop tiré sur la corde la veille associé à un manque flagrant d’entraînement j'ai attaqué le dimanche sans avoir récupéré ! Je vais passer rapidement sur ce qui s'est passé ce jour là car physiquement cela aura été un vrai calvaire me concernant. Mon coéquipier aura donc passé cette demi journée à me traîner, me tracter, m'attendre...Bref nous serons quand même arrivés au bout de ce raid en ne perdant finalement qu'une place au général par rapport à la veille. Heureusement que nous avions un peu d'avance sur les équipes de derrière car on a pris cher par rapport aux autres sur la journée du dimanche qui avait très peu d'orientation.
Photo: orga RN 46


En tout cas super parcours, de belles CO, des magnifiques sections de VTT, un orga qui a tout compris !!!

Cette année j'ai eu un peu l'impression de me répéter dans mes compte rendus de course. De belles courses, avec de formidables coéquipiers mais souvent terminées dans la souffrance. La plupart du temps, la raison est un manque de préparation physique et mental. Or pour prétendre participer à des épreuves comme celles que j'ai disputé durant l'année, et vouloir, qui plus est, jouer en haut du tableau, il faut s'en donner les moyens et être prêt à souffrir. La question est : Suis je prêt à faire les sacrifices nécessaires ? Ces prochains temps, l'approche de ma pratique sportive évoluera : compèt, pas compet, raids, trails, rien de tout ça... Je ne sais pas encore dans quel sens ni de quelle manière, mais je ne souhaite pas refaire une année comme celle qui viens de s'écouler, à vouloir faire des compet' sans y être préparé...Pour l'instant on risque de me voir sur la mégalonight au mois de décembre comme il l'était prévu. Après on verra...


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