C’est au petit jour qu’ils reprennent leur route après un
court petit dodo de 30 minutes. La section qui suit se présente comme la grosse
bavante de l’épreuve : environ 100 bornes de VTT avec une petite CO de 3 km coincé au milieu. Nous,
pour la quatrième fois nous rangeons le
camion. Nous commençons à trouver nos marque a ce niveau et le remballage des
affaires est de mieux en mieux organisé. Même si les choses ne sont pas
systématiquement replacées au même endroit, une certaine « logique »
ce mets en place et nous mettons moins de temps à déballer et ranger le
véhicule. Nous reprenons la route en direction de…je ne sais plus ! Peu
après nous rattrapons notre équipe sur une section de route et nous retrouvons
confiance car Alex qui nous inquiétaient un peu au dernier CP a l’air d’avoir
repris du poil de la bête. Nous continuons notre route en suivant les
indications du GPS qui nous fait visiter tous les coins les plus perdus
d’Aveyron. En revanche il faut reconnaître que les paysages traversés sont
vraiment magnifiques. Nous finissons finalement par arriver à Naucelle (ça y
est ça m’est revenu).
Petit à petit nous faisons
connaissance avec les autres assistances, d’autant que depuis le début de la
course, les auvergnats ont tendance à se regrouper entre eux (CAP 03,
Arvernes). Le temps passe et les équipes XTTR ne pointent toujours pas le bout
de leur nez. La barrière horaire pour la régulation est fixé à 17 heures, et
c’est vers 16 h – 16 h 30 que les équipes n° 1 et n° 2 arrivent. Nous
comprenons rapidement que par rapport à l’heure à laquelle sont reparti Gilles,
Valérie, Fab et Alex au petit matin par rapport aux deux autres équipes XTTR,
ils auront de mal à arriver dans les temps.
Plus le temps passe et plus
l’inquiétude monte. Nos raideurs finissent par arriver avec presque 2 heures de
retard sur la barrière horaire. Lorsqu’ils ont compris qu’ils n’arriveraient
pas à temps ils ont un petit peu relâché. La pénalité est de 10 heures. La
pause sera courte car il faut rattraper le retard. Mais bon faut quand même
manger un peu. Je m’emploie donc à faire un peu de cuisine pendant que Jeff part
voir les organisateur pour se faire expliquer la gestion de la régulation.
Sinon au menu, bah des pâtes !!!
Je vaque à mes occupations quand
soudain Fab crie au feu ! J’avais essayé de faire un petit coin a l’abri
du vent à l’arrière de la camionnette avec les matelas pneumatique mais l’un
d’eux est tombé sur le réchaud alors que j’avais le dos tourné. J’éteins le
sinistre comme je peux. Mince le matelas à Jeff. Comment je vais lui expliquer
ça, oups ! En plus les pâtes on pas eu le temps de cuire ! Lorsqu’il
revient ça se passe plutôt bien il ne semblait pas trop y tenir plus que ça.
Par contre sans déconner, j’ai failli tout faire cramer ! Un peu de plus
et le véhicule qu’Alex nous avait dégotté y passait.
On se remet dans la course et l’équipe en selle. Elle shunte
la CO et repart
pour une nouvelle section de VTT de 44 km avec un minimum de balises récupérées
pour essayer de rattraper le retard. Ils viennent de se faire 11 heures de VTT
et il faut qu’ils remettent ça, s’ils ne font pas une overdose de bicyclette
avec tout ça.
Jeff se remet au volant et l’on part en direction de
Mayran ; toujours en suivant les indications du fameux GPS qui continue à
nous faire voir du pays. Une seconde nuit se profile et nous attendons nos
coureurs. Un balai de frontal se met doucement en place. Les nôtres arrivent
vers 23 heures et ont rattrapé beaucoup de temps. Le moral revient mais la
fatigue s’installe. Je laisse à mon
acolyte le soin de faire la cuisine. Une nouvelle sieste de 45 minutes et les
baroudeurs reprennent leur route. Ils lâchent enfin le vélo et s’en vont pour
un trail en orientation de 28
km mais enchainé avec du VTT pendant 43 bornes. Entre
les deux pas d’assistance. Nous devons simplement nous rendre au prochain CP
pour y déposer les vélos. La route pour nous y rendre sera assez compliquée.
Pour nous aussi la fatigue devient problématique : fatigue et conduite =
danger et c’est avec un vrai soulagement que nous parvenons à ce fameux CP tout
en haut d’une petite montagne. Euh la par contre heureusement qu’il y avait le
GPS, parce qu’à 2 heures du mat’ et sans carte je ne sais pas comment on aurait
trouvé. On dépose les VTT reprenons la route et 200 mètres plus loin
nous jetons la tente sur un petit dégagement au bord de la route et nous nous
endormons en une fraction de seconde pendant que d’autres courent. La seconde
journée s’achève mais il reste encore beaucoup de route à faire…
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