Cette couse est venue se greffer à mon programme un peu par
hasard, mais le lieu de la course et l’occasion de faire une petite sortie club
m’ont finalement rapidement convaincu.
Après quelques gouttes de pluie ramassées sur la route nous
arrivons dans l’après midi sur les bords du lac de Serre Ponçon dans les hautes
alpes.La fin de la journée sera consacrée à la prise de nos quartiers, le
retrait des dossards après avoir tout de même fait un petit tour à la piscine
du camping (le soleil est revenu juste à temps !), puis la « pasta
party » suivi d’un petit concert des « 100% Stones ». On notera
également la grande performance artistique des auvergnats pendant le
show !
Le lendemain, fini de rigoler ! Ce n’est pas tout ça
mais on est quand même la pour faire une course quand même ! Alors au
réveil, place au petit rituel. Petite promenade d’une dizaine de minutes avant
le petit déjeuner (sympa le lever de soleil sur le lac !), gatosport…etc,
puis il est l’heure de se rendre sur le lieu de départ. Une petite navette nous
emmène au pied du barrage sur lequel doit avoir lieu le départ ce qui est a
priori une chose assez exceptionnelle sachant que l’accès est normalement
interdit. Nous avons droit ensuite d’un briefing « décontracté » du
directeur de course Christophe Le Saux avant qu’il ne donne le départ de
l’épreuve.
Le peloton n’est pas très imposant, une petite centaine tout
au plus, mais c’est sur un rythme assez soutenu que nous attaquons la course,
et directement par une montée sur route afin de rejoindre les premiers
sentiers. Il fait déjà assez chaud à 8 heures du matin ce qui laisse augurer
une course éprouvante. Les deux premières montées d’environ 300-400 D+ se passent
relativement bien. Damien m’avait lâché petit à petit, mais suite à une erreur
de parcours il s’est retrouvé derrière moi à partir du pied de la seconde
bosse. Il me rattrape avant la fin de celle-ci, me motive et m’incite à
m’accrocher à son rythme. Je fais l’effort de rester dans son sillage et nous
faisons la fin la montée et la descente qui suit ensemble. Mais arrivé au
premier ravitaillement, alors que je m’arrête pour remplir mes bidons, Damien
file tout droit. Je ne le reverrai pas avant l’arrivée. Moi je fais la plus
grosse difficulté de la journée, la montée au sommet du mont Colombis à mon
rythme. En tout, pas loin de 1000 D+ d’un coup. La crête sommitale offre un
panorama exceptionnel : en bas le lac de Serre-ponçon et face à nous le
Champsaur et le massif des Ecrins et ces sommets enneigés.
La descente qui suit ensuite se fait d’abord par un petit
peu de route puis par un chemin large. La pente n’est pas très sévère pourtant
j’ai l’impression de ne pas avancer. Je pense qu’a ce moment la de la course la
chaleur commence à faire son effet.
Un peu plus loin je retrouve Nicolas avec qui j’ai fait
connaissance la veille et qui est tourne un film sur la course. Il me dit qu’à
ce moment de la course je suis en sixième position sachant que le premier à
coupé le parcours.
???????
« Damien est passé ? »
« non »
???????
« euh, c’est quoi ce chantier ?»
Je repars la tête plein d’interrogation. Peu avant le
ravitaillement je me fais doubler par Lucas Humbert qui n’est pas au mieux de
sa forme, certes, mais qui n’avait rien à faire derrière moi. Juste après nous
arrivons ensemble à un ravitaillement. Lui file comme une balle et moi je
prends le temps de demander au bénévoles exactement où est ce que l’on se
trouve. Lorsque qu’ils me répondent que c’est le quatrième ravito, je sais que
j’ai fait une erreur mais ne comprend pas comment c’est possible. A aucun
moment je n’ai eu l’impression de perdre le balisage, et pourtant…En fait j’ai shunté
une boucle sur laquelle se trouvait le troisième ravito, mais en continuant
tout droit au lieu de bifurquer sur la boucle je me suis retrouvé une centaine
de mètres plus loin sur la fin de cette maudite boucle et je ne me suis rendu
compte de rien. Je repars malgré tout mais prend un gros coup de moral. Pendant
dix bonnes minutes je marche et je me pose la question si ça vaut le coup de
continuer. Au bout d’un petit moment je me dis que peu importe et je repars
vraiment avec pour seul objectif de me faire plaisir et j’oubli le coté
« course ».
La dernière descente du parcours est exceptionnelle :
un petit single engagé dans un pierrier avec pas mal de vide où il ne vaut mieux ne pas trébucher ! Le bord du lac est en
vue et il ne reste plus qu’une courte montée pour franchir la ligne d’arrivée.
Je franchis la ligne d’arriver en sixième position en 5 h 08
mais avec un classement qui n’est pas le mien car il me manque environ 3 – 4 km. J’apprendrai par la
suite que je ne suis pas le seul qui a eu ce genre de mésaventure mais tout le
monde n’a pas eu l’honnêteté de le reconnaitre à l’arrivée : dommage pour
l’esprit !
Là n’est pas le plus important, pour ma part j’en ai pris
plein les yeux sur un magnifique parcours avec des supers bénévoles. Ensuite il
fut temps de retourner à la piscine, de se gaver de glaces et de profiter de la
belle soirée avec une belle équipe !
Oui, apparemment, pas évident le parcours, le balisage et le combat de coq à la fin: J'ai eu Lucas (c'est mon voisin!) qui effectivement m'a dit qu'il n'était pas bien du tout (il revenait du Maroc sur une reco de l'UTAT qu'il organisait et le retour à la civilisation ne s'est pas bien passé d'un point de vue gastrique...) et que lui a fait TOUT le parcours set ne sait pas non plus combien il a fini (3,4,5 ou 6????). En tout cas tu as vu du paysage, c'est chouette là-bas!
RépondreSupprimerOui et ça reste le principal (le paysage et le plaisir de courir bien sur...) faut reconnaître que pour le trail c'est un coin magique. Passe le bonjour à Lucas quand tu le verra !
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