Pour ce weekend, j’avais décidé de faire bande a part,
pendant qu’une forte délégation d’XTTRiens et d’XTTRiennes devaient prendre le
départ de la Maxi Race,
moi je partais à l’assaut des pentes du grand Raid 73. On nous annonçait des
conditions difficiles pour cette course et le moins que l’on puisse dire c’est
que l’on fût servi.
Le
départ est donné sous les feux de bengales à 5 h du matin. Sur les premières
centaines de mètres je mène le peloton juste pour m’amuser parce que je sais
très bien qu’ensuite ça va être la grosse galère et que je vais plonger dans le
classement. Les premiers kilomètres se font au travers des vignes.
Progressivement le rythme s’accélère et les faisceaux des frontales s’espacent.
Et soudain….au détour d’un virage à angle droit…vlan, sur le flanc : pas
tout compris là ! A priori toujours pas tout à fait réveillé ! Un peu
mal au coude mais ça devrait le faire. Je repars et j’attaque la première difficulté
de la journée qui se découpe en deux parties : une première de 800 D+
suivi après une petites descentes d’une seconde partie de 200 D+. Dès le début
la pente est raide et ne flêchis pratiquement jamais. En arrivant à 800 mètres d’altitude,
la neige fait son apparition et une bonne couche apparait assez rapidement. Lorsque
l’on sort des bois, la où l’on devrait avoir une superbe vue sur le panorama…et
ben en fait on voit rien ! La tête dans le brouillard j’attaque la
descente. Pas toujours évidente à cause de pièges dissimulés sous la couche de
neige (pierre, racine…), il faut parfois faire preuve d’un peu d’équilibre pour
ne pas se vautrer ! Des chutes il y en à : on trouve par ci un bâton
perdu par un coureur, par la un autre cassé en deux dans les mains de son
propriétaire. Enfin bref on ne s’ennuie pas d’autant que les rubalises blanches
par ce temps ne sont pas toujours évidentes à voir.
Le premier ravitaillement se situe à la Thuile au 19ème
km après un court plat salvateur. Je ne m’arrête que peu de temps parce qu’il
ne fait pas chaud tout de même. Je repars au petit trot pour attaquer la
seconde bonne côte de la journée. La pente est toujours aussi raide et il y a
toujours autant de neige. En arrivant sous le sommet, sur un court sentier
balcon très étroit, le gars devant moi tombe carrément dans le
« ravin » : le voila bien 4 mètres en contrebas dans
la pente très raide à cet endroit. Après avoir aidé à sortir ce coureur qui
ressemble plus désormais à un yéti qu’a autre chose je me lance dans l’assaut
final de ce bastion. Lorsque je sors à découvert sous la pointe de la Galoppaz, c’est la
tempête de neige. J’ai rapidement froid et j’espère que la descente arrivera
rapidement (Quelle idée aussi de partir en short !!!).Nous arrivons à
l’approche du trentième kilomètre et je ressens un coup de moins bien. Peu de
temps après le bleu d’Arverne me rattrape et fini par me lâcher. Des bénévoles
postés par ici nous annoncent que la course sera encore un peu plus raccourcie
shuntant un col rendu impraticable. Dans la descente qui suit je me refais un
peu la cerise et j’essaie de relancer pour rattraper le temps perdu. Ce n’est
pas toujours facile d’allez vite dans ces descentes très raides et glissantes
moi qui suis un piètre skieur ! Bon en même temps je pense que les gentils
bénévoles qui ont tracé le parcours ne s’attendaient sans doute pas à ce qu’il soit recouvert de plusieurs
centimètres de neige.
Peu de temps avant le deuxième ravito, je rate une rubalise
et file tout droit. Je me retrouve sur une route et continue à la suivre en
pensant être sur le bon chemin. Mais assez rapidement je ne voit plus rien. Un
coureur m’ayant emboité le pas m’interpelle et me demande si on est sur le bon
chemin : je lui réponds que j’ai un gros doute. Nous continuons cependant
notre route vers une bourgade que nous voyons un peu plus loin (nous savons que
le prochain ravito se trouve justement dans un village). Dans ce village nous
retrouvons finalement le bon chemin, mais effectivement je me suis planté et j’ai
fait une nouvelle fois quelques km en plus (confirmé en analysant la trace GPS
et le parcours normal sur la carte). Ça va devenir une marque de fabrique moi
et le « jardinage ».
Au second ravito, je prends le temps de boire une bonne
soupe chaude qui me fais le plus grand bien et c’est reparti sur un chemin large
et en faux plat montant où il m’est difficile de courir. Bien que cette portion
ne semble pas très dure je n’avance pas ! Je rencontre de nouveaux gentils
bénévoles qui on improvisé un barbecue et m’invite à me restaurer. Au
menu : merguez et bière Leffe. Je décline poliment l’invitation et
continue ma route.
Le parcours alterne
chemins larges et sentiers techniques et je commence à avoir un peu mal au
genou. Il y a de moins en moins de neige maintenant et dans les 5 dernier km
celle-ci laisse place à une épaisse couche de boue (je crois que je préférais
la neige…). Après deux belles gamelles, j’entrevois le bout du chemin. J’arrive
à doubler quelques coureurs mais je me fais tout de même rattraper par un autre.
Et là une vague impression de déjà vu. En fait je me fais doubler par un gars
qui m’avait fait le même coup sur la Trans
Aubrac lors de la dernière descente. J’essaie d’accrocher
mais n’y arrive pas. Je finis en roue libre jusqu’à la ligne d’arrivée que je
franchi en 9 h 21 à la 44ème place sur à peine 300 coureurs. Un peu
déçu du classement et du chrono mais je pense qu’aujourd’hui il m’était
difficile de faire beaucoup mieux. Au final une course très animée en ce qui me
concerne totalisant 60 km
pour 3500 D+.
Des bénévoles aux petits oignons et une course qui mériterai
vraiment d’être plus reconnue. A refaire avec le beau temps pour monter en haut
du mont Colombier !!! et promis pour la prochaine j’essaierai de ne pas me
perdre !
- POMMERET en 7 :18 :19
- PAQUIER en 7 :18 :43
- ARNAUD en 7 :21 :21
…
44. HEURTAULT en 9 :21 :46
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire