Depuis maintenant trois ans, en début d’année, je vais faire
un petit tour chez les « piqueurs » pour son trail homonyme ;
c’est dire à quel point je le trouve sympa. J’appelle ça un trail de
« sangliers », ludique à souhait.
N’étant pas du coin, nous acceptons la proposition de Jeff
(XTTR63) qui nous offre le gite et le couvert le samedi soir. La soirée fut fort
sympathique où nous avons pu gouter le vin, le pain… et les crêpes (merci
Myriam…).
Samedi matin direction Saint Jean des Ollières
« city-plage ». Marie est inscrite sur le 11 km et moi sur le 23 km pour 1000 mètres D+. Je
partirai en premier à 9 h et Marie une petite demi-heure après.
L’échauffement
ne se passe pas très bien. J’ai beaucoup de mal à mettre en route : les
jambes ne répondent pas très bien. Sur le moment je me dis que le manque
d’entrainement de ces dernières semaines du à une petite alerte au mollet va se
faire sentir. Je me dis alors que peu importe et que l’on verra bien. Je me
présente sur la ligne de départ que très peu de temps avant le départ.
Les fauves sont finalement lâchés. Je trouve que le devant
du peloton part très vite.
Il faut dire que tout le début de course se fait en
descente. J’essaie de m’accrocher et de ne pas perdre trop de terrain bien que
la vitesse ne soit pas mon fort. Dès le début le peloton prend conscience de ce
qui l’attend : le chemin est très boueux mais j’accroche pas mal avec mes
chaussures. Assez rapidement finalement je perds de vue les premières places.
Je me stabilise aux alentours de la vingtième place. Jusqu’aux sixièmes
kilomètres les positions sont stabilisées. Le parcours devient moins gras et
est toujours aussi roulant. Ensuite les choses vont changer ; tout du
moins en ce qui concerne le profil de la course. J’arrive sur la section de la
cascade de la cruche : par ici difficile de courir. Le changement de
rythme est brutal.
Des cordes fixes ont été installées pour aider sur de courts
passages. Après ces quelques minutes un peu « techniques » il faut
relancer avec alternance de chemin très boueux, de parties en hors piste total
et de parties où l’on peut récupérer un peu. Le profil est très cassant. Les
côtes et les descentes ne sont jamais très longues mais le terrain est
exigeant : pas de doute, c’est bien les Piqueurs !
Peu de temps après le premier ravitaillement, vers le
dixième kilomètre je chope quelque chose qui ne m’arrive quasiment jamais en
course : un point de coté. Il arrive brutalement et très intensément ce
qui m’oblige pendant un bon moment à ralentir très fortement pour le faire
passer. Au bout d’un ou deux km ça va mieux et j’attaque l’ascension du chaos
basaltique du pic de la garde. La vigilance est de mise sur ces gros blocs
rocheux et avec des semelles pleines de boue. Je franchis cette difficulté sans
encombre et me relance sur des chemins bien tracés. Pendant un petit moment je
vais me retrouver tout seul : personne en point de mire, ni devant, ni
derrière. Cela dit, le parcours est fait de telle sorte que l’on ne voit jamais
très loin. Du coup je ne me relâche pas car je me dis que ça peut revenir très
vite. Régulièrement il y a des sections hors piste mais le balisage est très
bien fait et je n’ai jamais de doute sur la direction à prendre.
Vers le 18 ème kilomètre se présente le second chaos de la
journée : celui de Courdeloup. C’est reparti pour un petit jeu
d’équilibriste. Sur cette partie, il existe des centaines de passage possible.
Il y a un point d’entrée et un point de sortie et je ne suis pas sûr d’avoir
pris le chemin le plus rapide mais je sors « vivant » de cette
portion. Il ne reste plus maintenant qu’a filer vers l’arrivée. Enfin
« filer » est un bien grand mot car cette succession de difficultés
(montées/descentes ; différences de terrain et de rythme) commence à avoir
raison de mes jambes. Je retrouve les sentiers que nous avons emprunté au début
de la course sauf que depuis il y a quelques coureurs qui sont passés ici. La
boue me monte parfois au dessus de la cheville. Enfin j’arrive sur saint Jean
des Ollières j’entends des encouragements qui me boostent bien : c’est
Joel, un XTTrien engagé sur le 11
km qui me m’encourage à ne pas lâcher jusqu'à la fin,
alors je relance dans cette dernière côte jusqu’à l’arrivée que je franchi en 2
h 23 à la 32 ème place sur 382 partants. Je suis satisfait, surtout parce que
le mollet à tenu. Je retrouve Marie et Stéphanie (Good people runneuses) et les
XTTriens présent sur la course et relatons nos expériences de la journée. Je
fais la connaissance du très agréable Christophe. Une bonne matinée
quoi… !
L’après midi, comme musculairement ça a tenu, nous décidons
avec Marie d’aller nous finir sur les flancs du Puy de Dôme pour une petite
séance de côte dans le chemin des Muletiers : Ben oui quoi, quitte à être
dans le coin autant en profiter. Bon je me doute que je dois faire bondir les
spécialistes des entrainements super structurés. On n’aura pas trop profité du
panorama le sommet étant complètement pris dans le brouillard.
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