mardi 2 avril 2013

Un jour chez les « Piqueurs » (24/03/13)

Depuis maintenant trois ans, en début d’année, je vais faire un petit tour chez les « piqueurs » pour son trail homonyme ; c’est dire à quel point je le trouve sympa. J’appelle ça un trail de « sangliers », ludique à souhait.
N’étant pas du coin, nous acceptons la proposition de Jeff (XTTR63) qui nous offre le gite et le couvert le samedi soir. La soirée fut fort sympathique où nous avons pu gouter le vin, le pain… et les crêpes (merci Myriam…).

Samedi matin direction Saint Jean des Ollières « city-plage ». Marie est inscrite sur le 11 km et moi sur le 23 km pour 1000 mètres D+. Je partirai en premier à 9 h et Marie une petite demi-heure après.



L’échauffement ne se passe pas très bien. J’ai beaucoup de mal à mettre en route : les jambes ne répondent pas très bien. Sur le moment je me dis que le manque d’entrainement de ces dernières semaines du à une petite alerte au mollet va se faire sentir. Je me dis alors que peu importe et que l’on verra bien. Je me présente sur la ligne de départ que très peu de temps avant le départ.

Les fauves sont finalement lâchés. Je trouve que le devant du peloton part très vite. 


Il faut dire que tout le début de course se fait en descente. J’essaie de m’accrocher et de ne pas perdre trop de terrain bien que la vitesse ne soit pas mon fort. Dès le début le peloton prend conscience de ce qui l’attend : le chemin est très boueux mais j’accroche pas mal avec mes chaussures. Assez rapidement finalement je perds de vue les premières places. Je me stabilise aux alentours de la vingtième place. Jusqu’aux sixièmes kilomètres les positions sont stabilisées. Le parcours devient moins gras et est toujours aussi roulant. Ensuite les choses vont changer ; tout du moins en ce qui concerne le profil de la course. J’arrive sur la section de la cascade de la cruche : par ici difficile de courir. Le changement de rythme est brutal. 

Des cordes fixes ont été installées pour aider sur de courts passages. Après ces quelques minutes un peu « techniques » il faut relancer avec alternance de chemin très boueux, de parties en hors piste total et de parties où l’on peut récupérer un peu. Le profil est très cassant. Les côtes et les descentes ne sont jamais très longues mais le terrain est exigeant : pas de doute, c’est bien les Piqueurs !

Peu de temps après le premier ravitaillement, vers le dixième kilomètre je chope quelque chose qui ne m’arrive quasiment jamais en course : un point de coté. Il arrive brutalement et très intensément ce qui m’oblige pendant un bon moment à ralentir très fortement pour le faire passer. Au bout d’un ou deux km ça va mieux et j’attaque l’ascension du chaos basaltique du pic de la garde. La vigilance est de mise sur ces gros blocs rocheux et avec des semelles pleines de boue. Je franchis cette difficulté sans encombre et me relance sur des chemins bien tracés. Pendant un petit moment je vais me retrouver tout seul : personne en point de mire, ni devant, ni derrière. Cela dit, le parcours est fait de telle sorte que l’on ne voit jamais très loin. Du coup je ne me relâche pas car je me dis que ça peut revenir très vite. Régulièrement il y a des sections hors piste mais le balisage est très bien fait et je n’ai jamais de doute sur la direction à prendre.

Vers le 18 ème kilomètre se présente le second chaos de la journée : celui de Courdeloup. C’est reparti pour un petit jeu d’équilibriste. Sur cette partie, il existe des centaines de passage possible. Il y a un point d’entrée et un point de sortie et je ne suis pas sûr d’avoir pris le chemin le plus rapide mais je sors « vivant » de cette portion. Il ne reste plus maintenant qu’a filer vers l’arrivée. Enfin « filer » est un bien grand mot car cette succession de difficultés (montées/descentes ; différences de terrain et de rythme) commence à avoir raison de mes jambes. Je retrouve les sentiers que nous avons emprunté au début de la course sauf que depuis il y a quelques coureurs qui sont passés ici. La boue me monte parfois au dessus de la cheville. Enfin j’arrive sur saint Jean des Ollières j’entends des encouragements qui me boostent bien : c’est Joel, un XTTrien engagé sur le 11 km qui me m’encourage à ne pas lâcher jusqu'à la fin, alors je relance dans cette dernière côte jusqu’à l’arrivée que je franchi en 2 h 23 à la 32 ème place sur 382 partants. Je suis satisfait, surtout parce que le mollet à tenu. Je retrouve Marie et Stéphanie (Good people runneuses) et les XTTriens présent sur la course et relatons nos expériences de la journée. Je fais la connaissance du très agréable Christophe. Une bonne matinée quoi… !


L’après midi, comme musculairement ça a tenu, nous décidons avec Marie d’aller nous finir sur les flancs du Puy de Dôme pour une petite séance de côte dans le chemin des Muletiers : Ben oui quoi, quitte à être dans le coin autant en profiter. Bon je me doute que je dois faire bondir les spécialistes des entrainements super structurés. On n’aura pas trop profité du panorama le sommet étant complètement pris dans le brouillard.



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